Bonjour,
Comment aiguillez vous les indépendants dans nos tiers-lieux ? Vers quels acteurs, quelles plateformes ? Avez vous des outils ou documents ou méthodes d’animation pour aider à cela ?
Quel rôle pourrait avoir le mouvement des tiers-lieux à ce sujet ? Pour être plus visible sur internet en tant que lieux ressources pour ceux qui cherchent un statut ? Pourrions nous produire des comparatifs assez juste et qui emmènent vers des statuts protecteurs, où il y de la cohérence avec l’usage des tiers-lieux ?
Sur ce sujet, j’en profite pour pointer quelque chose qui me choque énormément en terme de conflit d’intérêt sur cette question au sein de l’ANTL et FTL : le président de France Tiers Lieux et de l’ANTL est aussi président de Freeland, plus gros groupe de portage salarial en France et propriétaire de plateformes de mises en relations entre indépendants et sociétés et de nombreuses sociétés.
Le point qui m’a étonné le plus, ce groupe, par ailleurs revendu récemment en grande partie à un fond d’investissement détient le site internet « auto-entrepreneur.fr »
Avec une telle visibilité numérique de ce site, nous aurions pu faire de belles choses, notamment emmener les personnes vers des statuts protecteurs proches des valeurs des tiers lieux et dont les sociétés ne peuvent être revendues à des fonds d’investissements (je pense aux coopératives d’activités et d’emploi ).
C’est tout l’inverse qui se passe, très visible dans les moteurs de recherche, le but du site auto-entrepreneur.fr semble être d’abord de ponctionner de l’argent sur ceux qui créent leur auto-entreprise, en tout cas si l’on s’en tient aux commentaires. .
Si notre mouvement pouvait être visible quand on tape les mots clefs « trouver un statut » ou « auto-entrepreneur », cela pourrait être pour accompagner vers l’usage de tiers-lieux autour de chez soi pour en trouver, en allant demander conseil sur place à d’autres pairs, être informé de l’existence de l’entrepreneuriat collectif et de lieux collectif pour soutenir cet entrepreneuriat. Et en proposant toutes les solutions, notamment celles qui sécurisent le plus les personnes ( sécurité sociale, etc…) et qui ne peuvent être revendues à des fonds d’investissements qui décideront demain pour eux de l’évolution de leur statut .
Pour info, les 5 derniers avis du site auto-entrepreneur.fr, détenu par la société Freeland (société dont le président est le président de FTL et de l’ANTL) :
2 « J'aime »
Salut!
Le site BPI France Création est une bonne source pour celui ou celle qui souhaite s’instruire sur les sujets de l’entrepreneuriat, des doc sont dispos mais attention aux mises à jour de certains documents. Le site qui permet les créations/modif/cessations c’est l’INPI maintenant.
En ce qui concerne les accompagnants, il y en a une floppée selon l’endroit où on est :
Chambres consulaires : CCI (commerçants), CMA (artisans), Chambre d’agri (paysagismes, agri…)
Autres : BGE, (Germinal pour le 59 et le 62)…
Financements : Initiative France, ADIE, France Active
Garantie de prĂŞt : France Active
En ce qui concerne les accompagnements, pas mal d’asso le font. Pour ma part je fais parti d’une asso qui est dans l’Union Nationale des Couveuses et nous permettons aussi d’héberger juridiquement la personne via un contrat CAPE (test d’activité sans immatriculation). On fait aussi ce genre d’accompagnement (gestion, RH, commercial, juridique etc.) en plus de la couveuse d’entreprises.
Dans notre tiers-lieux, nous sommes deux et je gère cette partie d’accompagnement/conseil en plus d’autres missions liées à la commune. Le but, pour ma part, est d’initier toutes personnes voulant créer/innover mais aussi de pérenniser les commerces et les emplois en formant les dirigeant.e.s, et les accompagnant sur leurs problématiques s’il le faut/s’ils le veulent. La dimension économique est plus ancrée que les autres dans notre établissement. Je propose donc des réunions d’information collectives, des rendez-vous individuels, Couveuse d’entreprises, Suivi d’activité, accompagnements aux formalités, formations gestion…
En ce qui concerne les différents sites dont tu parles : autoentrepreneur.fr etc. je déconseille toujours car on frôle l’arnaque étant donné qu’ils ne font pas grand chose d’autres que les sites officiels voire parfois moins et il faut revenir sur les formalités… perte de temps et d’argent.
Au plaisir !
Alexandre Blondeel
PIAC de Carvin
association 1001 commerce
2 « J'aime »
Tout est pertinent ici !
Je rajoute que y’a de la matière aussi auprès des Chambre Régionale de l’économie Sociale et Solidaire
Les Dispositifs Locaux d’accompagnement sont portés par des BGE mais aussi parfois des Ligue de l’enseignement ou d’autres acteurs plus spécifiques.
Y’a les couveuses d’entreprises aussi.
Mais en vrai : CAE et SCOP ça me semble être l’avenir si on veut se lancer.
Ça laisse le temps de faire des choix conscients car effectivement le statut auto-entrepreneur est clairement lourd à porter si on veut œuvrer à son art sans dissiper son énergie dans les méandres de la gestion administrative.
Hello, sur « le 97 » des poissons régulier viennent de monde divers et varié comme du monde de l’insertion professionnel et de l’entreprenariat et du numérique: Les gens | Le 97 - Besançon alors l’accompagnement se fait de poisson à poisson avec un lien permanent avec les acteurs du territoire liés à l’entreprenariat.
Sur la partie numérique, c’est pas une installation d’un logiciel qui est fait en brut, c’est juste une excuse, un travail pratique qui permet de comprendre les enjeux lié au statut d’indépendant ou autre d’ailleurs.
Autre moyen d’accompagnement, toujours un coopérateur du tiers lieu qui propose chaque semaine un temps de travail sur la question de l’entreprise: le bureau de PM
En résumé se sont les coopérateurs du tiers-lieu parce que c’est leur métier qui accompagne de proche en proche les indépendants qui passent la porte du tiers lieu
1 « J'aime »
D’ailleurs l’accompagnement comme proposé par des intermédiaires est souvent très éloignés des pratiques et besoins des TLs (et puis en vrai des gens tout court, l’accompagnement c’est un scandale)
J’ai passé mon temps à reprendre des dossiers derrière les BGE, les Ligues… des gens passés en formation « piloter un tiers-lieu » ou « facilitateur » type université du nous…
On a un problème aujourd’hui : c’est que il y a un marché de l’accompagnement et de la formation qui vient complètement étouffer les dynamiques des organisations apprenantes.
- constat qui n’empêche pas FTL de continuer à mettre des sous pour des DLA Tiers-Lieux et pour créer des formations certifiantes diplomantes sans obligation d’open source a minima sur les contenus pédagogiques…-
Les acteurs de cette ignominie ne sont autres que des membres de CA ou des salariés ou des contributeurs qui aujourd’hui s’accaparent l’univers TL et aussi des Communs !! La compagnie et la coopérative des Tiers-Lieux en première ligne, la Fabrique des Communs… un ramassi d’accaparement et de mauvaises pratiques tellement dommage.
Ce sera effectivement dans nos lieux qu’on trouvera les solutions de l’apprentissage collectif. Espérons que ces voleurs finirons par comprendre que rien ne sert de voler dans un monde ou l’on partage 🩷:orange_heart: