Bonjour,
Militante pour l’accès au logement, nous naviguons régulièrement dans ces problématiques.
Pour un modèle lucratif et entrepreneurial : pas le choix. Un ERT et un ERP pour les clients/visiteurs/ salariés d’autres structures que la vôtre qui se promènent dans vos locaux. Et entrer cette contrainte dans votre business plan.
Mais ne peut-on rien faire sans les normes ?
Se référer aux textes règlementaires en vigueur pour répondre à la question « est-ce un ERP? » : le Code de la construction et de l’habitation et ses articles R143-2 à R143-21.
Connaître la loi est une première brique nécessaire.
La définition est claire : « constituent des établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.
Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel. »
Ainsi pour un espace partagé portée par une association à but non lucratif une forme d’interprétation est possible - et il va falloir justifier auprès de l’administration : non, vous n’êtes pas ouverts à tous, qu’il s’agit d’un lieu privé et que seuls et uniquement les membres de l’association sont admis.
*Notez que le public ne doit pouvoir entrer - meme pour prendre des renseignements et autres.
Il faut donc être vigilant sur les conditions d’accès que vous appliquez - tout est question de justesse sémantique : j’insiste sur le fait que la critèrisation administrative des Tiers-Lieux tend à considérer qu’un tiers-lieu serait un espace ouvert et accessible à tous (un coworking) … ce qui serait très contraignant pour son fonctionnement - au regard des éléments cités avant.
Un Tiers-Lieu serait considéré un peu comme une salle de sport quoi négligeant que la notion d’accueil de public devrait peut être vivre une petite update (pour l’avoir vu : ça engrange surtout de la misère sociale).
De plus : une asso sans salarié pourrait, de la même manière, se passer d’un ERT. Ça veut dire un lieu 100%benevoles.
Ou alors si y a une organisation avec salariés et/ou du public qui loue un espace précis (qui ne représente pas la totalité du bâtiment) on peut s’assurer que seulement la partie exploitée soit aux « normes ». Et que cette mise aux normes soit réalisée par la personne qui exploite - et non par l’organisation gestionnaire du TL.
Il y a déjà eu plusieurs décisions de justice en ce sens
J’aime bien cette question car elle permet de reposer la question : qu’est ce qu’une norme ou un statut juridique ?
Pour moi, c’est un outils qui doit être au service pour bâtir le monde de demain.
De mon expérience de montage de lieux : si y’a pas d’envie d’aller à l’ERT ou à l’ERP faut pas salarié via l’asso TL, faut laisser entrer uniquement sur adhésion, faut faire gaffe à bien préciser sur les affiches événementiels que c’est a destination des adhérents, et faut bien afficher les infos devant pour éviter aux non-membres de devoir passer la porte.
Tadam
Je reste à dispo ici sur le forum
Ou la : padlet.com/xom/bien-sur-terre-g2gcp5qz11my1gkr