Bonjour,
Comment exprimer ça ?
Notre structure a bien intégré une « Fabrique de territoire », elle est bien une actrice du lien social, elle participe bien à la vitalité locale, elle a bien mis en place il y a quelques mois un atelier de fabrication de surblouses médicales pour les personnels hospitaliers de notre région, avec la collaboration de ses adhérents bénévoles.
Et pour autant, lorsqu’on lit les textes de France Tiers-lieux, il est très rare que nous nous sentions concernés par les projets que cette association nationale met en débat et en place.
Pourquoi ? Et bien parce qu’en général les priorités de France tiers-lieux semblent tourner autour du numérique, de l’entreprenariat, du télétravail, du coworking, de la fabrication d’objets avec des imprimantes 3D… Bref, des choses parfaitement louables mais qui sont soit très secondaires dans notre structure, soit totalement inexistantes.
Notre structure est essentiellement un lieu d’art et de culture, d’alter-consommation, de rencontre, de débat et de démocratie et nous avons un peu de mal à qualifier notre café culturel de tiers-lieu, du moins selon la définition généralement illustrée par France-tiers lieux.
Si notre structure contribue d’une façon ou d’une autre, à la « relance économique », et bien tant mieux mais ce n’est pas sa vocation, elle n’a pas de compétence particulière non plus dans l’inclusion numérique, ni dans le numérique d’une façon générale. Elle a d’autres compétences, d’autres priorités (citées plus haut), mais celles-ci sont rarement mises en avant par France-tiers lieux.
Bref, nous nous demandons de plus en plus souvent si nous ne nous serions pas trompé d’adresse, si nous sommes vraiment à notre place dans cet univers de tiers-lieux.
Bonne journée,
Stéphane Cuttaïa
coordinateur café culturel C’est déjà ça-Artisans du Monde
www.cestdejaca.fr