Bonjour,
Avec vous déjà eu des partis politiques qui ont souhaité réserver votre lieu pour faire une conférence de presse ou un rendez vous politique.
Quels choix avez vous fait ?
Si pour un parti d’extrême droite, le choix a toujours été très clair dans la plupart des lieux que je connaisse (c’est non !), pour d’autres partis, certains lieux accueillent, avec parfois des règles pour ne pas utiliser dans les éléments de communication le lieu.
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Hello Simon,
Pas évident comme question… De notre côté, on utilise plusieurs critères pour filtrer les demandes de privatisation, dont un critère de cohérence avec l’objet de l’association. In fine, la réponse sera toujours basée sur une analyse subjective mais au moins ça donne quelques éléments objectivables pour expliquer la conclusion (et ça nous est arrivé de dire non et d’expliquer pourquoi).
Après, on peut imaginer des cas de figure peu probables mais techniquement possibles (ex : le RN qui souhaite organiser une réunion publique sur l’adaptation aux changements climatiques sur le territoire). Si on recevait une demande de ce type, à titre perso, je ne verrais pas de raison qui justifierait un refus (sujet qui rentre dans l’objet de l’asso, réunion ouverte au public et intention d’échange).
Bref, pas sûr de t’aider beaucoup pour le coup mais dans tous les cas, je pense que ça mériterait de faire un petit post public pour expliquer votre positionnement (que vous acceptiez la demande ou pas). Sans en faire toute une histoire, juste pour clarifier la position de l’asso sur l’utilisation du lieu par des partis politiques.
Bonne réflexion!
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Merci beaucoup de ton retour,
Et dans le cadre d’une privatisation, est ce que vous autorisez l’usage du nom de votre association ou le nom de votre lieu dans les éléments de communication ?
Oui, dans le sens où les organisations/collectifs qui privatisent ont le droit d’indiquer qu’ils organisent un événement chez nous. Par contre, la charte graphique d’El Cap (y compris le logo) n’est utilisée que lorsqu’il y a un partenariat effectif (i.e. l’asso est activement impliquée/en soutien de l’événement).
Bonjour Simon, nous avons accueilli à plusieurs reprises les universités d’été d’un parti de droite. Les tiers-lieux devant être des lieux ouverts, nous avons fait le choix de les accueillir. Effectivement, nous avions cadré avec eux à l’avance, le fait de ne pas afficher dans les outils de communication notre nom, notamment lors des tournages avec BFM. Cela n’a pas toujours été respecté je dois dire. Normal puisqu’il faut malgré tout donner le nom du lieu aux participants. Toutefois, les communications publiques donnaient le nom du village plutôt que notre lieu.
Le village était d’ailleurs divisé à l’idée de les accueillir mais certains habitants étaient membre de ce parti donc aucune raison de les refuser.
Même si ce n’était pas toujours très confortable de notre côté, je dois dire que malgré tout c’était intéressant de les accueillir, notamment pour comprendre et être confrontés à leurs schémas de penser. Cela renforce l’envie de poursuivre dans notre engagement. A ta dispo pour en parler. Pauline
bonsoir à toutes et à tous. En prélude à ma réponse je vous laisse une trace des modalités de fonctionnement du tiers-lieu: C'est des manières de fonctionner ensemble | Le 97 - Besançon
Dis autrement, le choix des gens du 97 est le suivant: pas de mise à disposition des locaux de type locations à du tout venant. Pour avoir l’usage du lieu il est nécessaire d’être coopérateur de la scic qui est le porteur administratif du tiers-lieu physique. Ensuite on sait que pour que le commun tiers-lieu ouvre il faut trouver chaque mois 1600 euros qui comprends le loyer, le gaz, l’électricité, le pq, l’huile, la moutarde… Oui sans moutarde chez nous on ouvre pas
Alors quand un jour les parties de droite, de gauche du centre et que sais je… on appelé pour louer, ben nous leur avons expliqué ce que je viens de vous dire. QU’il faut être coopérateur et que la gestion de l’occupation du lieu physique se fait lors de notre temps de vie coopérative le vendredi. Parce que comme chaque coopérateur ils peuvent états de leur besoin vis à vis du lieu.
Content d’entendre le fonctionnement du lieu, ils sont retournés dans leur institution respective et… ne se sont pas manifesté pour devenir coopérateur ni occuper de salle.
Au sein des coopérateurs, ça a bousculé pas mal s’taffaire. on en a parlé largement en billet d’humeur Il y a eu état de peur, de crainte à être assimilé à… et d’autres qui on exprimé le fait que pour eux un tiers lieu c’est faire se rencontrer des bulles qui se croisent pas ailleurs, c’est faire se causer des mondes qui parlent pas la même langue dans un cadre qui reste évidement celui de la légalité. Ils ont exppliqué que c’est le coopérateur qui organise qui est en responsabilité de ce qui se passe dans le tiers-lieu. Et si il organise un évènement il en parle en vie coopérative. Si l’évènement organisé empêche de dormir un autre poisson du banc, ben il pourra pas le réalisé comme ça. Le côté ça empèche de dormir ça peut être pour certain les parties politiques, et pour d’autre le cout financier qui ne peut pas être supporté par le porteur administratif: la scic. Lorsqu’un poisson est empêché de dormir pour une chose, et bien on en cause en billet d’humeur, on parle de soit et personne ne nous interromps. Chacun parle de lui sans dire à l’autre « mais si ça va aller, c’est comme ça que ça se passe » non. Les gens disent « ça me fait peur… » « ça me mets colère… » « ça me rassure… » « je pense que… » « c’est mon avis… » « j’ai besoin que nous explorions le côté légal… »
Et au final le billet d’humeur ajouté à un fonctionnement qui rend auteur (la coopération et la vie coopérative du vendredi) celui ou celle qui peut avoir usage des locaux a permis de passer le cap. C’est une co-construction en intelligence collective, chaque poisson laisse une trace de là où il est et les autres poissons le prennent en compte. Alors chaque poisson va modifier sa nage, le banc atteint un état dynamique critique hors équilibre, il fonctionne en stigmergie
dernier point, lorsqu’une salle est mis à l’usage d’un coopérateur, c’est lui qui en est le responsable, jusque dans la communication. Ce n’est pas l’entité porteuse administrative ni le tiers-lieu en tant que tel, c’est le nom du coopérateur qui est responsable de l’évènement qui figure sur les communications.