Bonjour,
Je viens d’apprendre que notre dossier a été refusé. Je suis en colère, découragé. Voilà 2 ans et demi que nous existons. Nous nous sommes lancé sur fonds propre. Payé quand c’était possible au SMIC. Nous avons des dizaines d’actions à notre actif, pour ne pas dire des centaines. Nous avons cocréé au moins 3 collectifs nationaux autour des monnaies locales, de la formation. Je ne parle pas des dynamiques autour des tiers lieux. Nous sommes un système vivant.
Et là j’apprends que notre dossier a été refusé car nous manquions de lettres de soutien. Nous avions une lettre signé de la présidente de la communauté de commune obtenue en moins de 4 jours. Apparemment, ça n’a pas suffit.
Durant l’étude du dossier, j’ai demandé si nous pouvions répondre à des questions, si nous pouvions fournir des informations complémentaires.
On m’a dit que mon dossier était complet et que c’était bon. Le 13 septembre, je reçois cette notification de refus avec la suggestion de postuler à nouveau et de venir ici. Alors me voilà.
Comment voulez-vous qu’en moins de 15 jours, en plein rentrée des activités du tiers lieu, nous récupérions des lettres de soutien d’institutionnels pour postuler à nouveau fin septembre.
Voici mes questions :
- Quelqu’un qui a obtenu l’AMI peut-il me dire le nombre de lettres de soutien qu’il a eu?
- Qu’est ce qu’il est important de voir dans les lettres de soutien?
- Un tiers lieu régional qui a obtenu l’AMI accepterait-il de me partager son dossier ou d’échanger avec moi.
Mes suggestions:
- Les tiers lieux sont des lieux de lien, d’échange, de co-construction. La façon dont sont traités les dossiers de financement est à l’exact opposé de ce que nous faisons tous les jours. L’étude des dossiers gagnerait à ce que nous puissions présenter notre projet, échanger avec les personnes qui lisent notre dossier.
- Nous avons Lancé un réseau de tiers lieux en partant des habitants et des entrepreneurs du territoire. L’idée n’a pas émergée des institutionnels. Je trouve qu’il serait bien d’en tenir compte dans la façon d’instruire les dossiers.
- Un tiers lieu par définition ne rentre pas dans des cases. Il s’adapte à son territoire, à ses habitants. Nous avons lancé un réseau de tiers lieux, à la campagne (Tiers lieu rural), dans une grande ville, dans une petite ville. Nous avons un projet en exploration sur une friche industrielle. Nos coopérateurs font du numérique, de la permaculture, de l’accompagnement humain. Ne serait ce pas aux parties prenantes, aux citoyens de juger l’attribution de ces aides ? Que valent des lettres de soutien face à des actions concrètes sur le terrain ? Je comprends que l’AMI soutienne la création de tiers lieux et dans ce cas n’analyse des dossiers peut être sur pièce mais pour une projet existant, ce serait super de vous accueillir ou d’avoir des critères objectifs comme le nombres de coopérateurs ou de parties prenantes impliquées dans des projets.
Vous l’aurez compris. Je suis en colère. Je suis fatigué de voir un système inhumain face à des gens qui se démènent tous les jours sur le terrain pour mettre du lien, pour soutenir les personnes et les projets en difficulté.
Je trouve que le soutien aux tiers lieux est primordial pour permettre à notre société de passer des caps. L’AMI est un chouette dispositif dommage qu’il ne bénéficie qu’à certains.
Bonne rentrée à tous,
Jean-Christophe LEONARD
0608321097
Bonjour Jean-Christophe,
Je comprends la déception face à ce refus. Il y a eu beaucoup de candidatures pour cette vague de l’AMI (plus de 220 dossiers reçus) et le travail du jury a été difficile.
Pourriez-vous m’indiquer quel est votre tiers-lieu et où il se trouve ?
Je peux vous proposer un échange par téléphone pour recueillir vos questions et tenter d’y répondre.
Je me tiens à votre disposition.
Sébastien Geronimi
Chargé d’animation de la communauté
France Tiers-lieux
0786723163 - sebastien.geronimi@francetierslieux.fr
Bonjour Sebastien,
notre dossier a été refusé aussi pour la deuxième fois, et apparemment c’est la partie gouvernance qui ne colle pas… Je suis un peu perdue, j’aimerais savoir ce qui est attendu car notre gouvernance est très ouverte et participative et c’est sans doute une mauvaise description de notre part mais je n’ai pas plus de détails.
Serait-il possible d’en savoir plus et postuler une 3e fois?
Notre tiers-lieu se nomme les Ciboulettes et est en Seine et Marne.
Merci beaucoup,
Marion Crosnier
06.47.77.28.95
Bonjour,
Merci pour votre message.
Je fais parti du projet mycéliandre.
Je serais effectivement heureux d’échanger. J’ai conscience que les études de dossiers prennent du temps.
Bonne soirée,
Jean-Christophe Léonard
0608321097
Bonjour à tous, je découvre cet espace avec intérêt !
Notre dossier a été également refusé. J’avoue ne pas avoir tout saisi !
« - La gouvernance partagée gagnerait à être développée, notamment par l’inclusion, dans les différentes instances de pilotage du lieu, des usagers et des partenaires locaux ; - Le modèle économique doit être consolidé : il est notamment attendu une diversification des ressources (subventions, recettes liées aux activités, partenariats publics-privés etc.) ; - Les profils des salarié-es présentés dans le dossier pourraient davantage recouvrir les différentes compétences attendues pour la réalisation des missions présentées dans le dossier et attendues de la part d’une Fabrique de Territoire, notamment en termes de facilitation des dynamiques territoriales. ».
Quelqu’un peut m’éclairer ?
Merci par avance
Gaétan
Bonjour,
Le traitement de tous les dossiers se fait en même temps par le même jury ? Est-ce qu’il y a des répartitions géographiques ?
Mon tiers lieux a également postulé (dans le Grand-Est) mais nous n’avons pas encore reçu de réponse par mail et le statut du dossier est toujours « en instruction » sur la plateforme demarches-simplifiees.fr.
Bonjour Jean-Christophe
La lecture de ton message m’a vraiment désolée et je suis de tout coeur avec toi.
A L’Alchimie nous n’avons pas fait de demande car après avoir échangé avec un tiers lieu qui a eu l’agrément il s’est avéré qu’il fallait faire du lobyng auprès de tous ceux susceptibles de siéger lors des commissions d’attibution et cela m’a écoeurée. En effet j’ai l’impression que si tu n’as pas le temps et si tu ne connais pas assez de personnes bien placées tu n’as aucune chance. Personnellement je refuse d’entrer dans ce système bien que l’aide nous aurait aussi bien aidés ayant ouvert en septembre 2020.
Il serait souhaitable qu’ils se penchent d’avantage sur la valeur des projets et non sur une vision politique.
Bon courage.
Merci pour ton message. Je peux te dire que suite à mon message, j’ai été rappelé rapidement avec des éléments clairs et une écoute attentive. Je ne pense pas qu’il y ait de mauvaise volonté mais des clés de choix que nous ne maitrisons pas. Ca me frustre tout comme toi, d’où mes suggestions et ma colère.
Maintenant, je pense que le gens font avec ce qu’ils ont à la fois comme information et comme directives. Je trouve que la logique du système est effectivement éloignée du concret du fonctionnement d’un tiers lieu. A nous de montrer, d’expliquer, d’essemer.
J’espère que votre tiers lieu se développe bien.
Bonne semaine,
Jean-Christophe
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Bonjour Marion,
Nous pouvons nous appeler cette semaine pour en discuter. Il est évidemment possible et recommandé de postuler à nouveau.
Contactez moi par mail pour que nous puissions convenir d’un créneau : sebastien.geronimi@francetierslieux.fr
Bien à vous,
Sébastien
Vous pouvez aussi contacter des lauréats pour leur demander de vous alimenter sur leur projet et leur gouvernance, quelques exemples en région hauts de France :
Bon courage !
et apparemment c’est la partie gouvernance qui ne colle pas…
A l’occasion il faudrait se pencher sur l’étude du dossier gouvernance de France tiers-lieux, histoire de rigoler un peu