Comment favoriser le faire ensemble entre tiers-lieux ? Comment mieux se fédérer?

Beaucoup de réseaux de tiers-lieux existent. Pour autant, les tiers-lieux mutualisent très peu de solutions ensemble, partagent encore peu leur connaissance et ne construisent pas beaucoup de propositions (politique ou autre) à travailler à l’avenir. Pour autant, France Tiers-Lieux produit des propositions soutenues par le gouvernement, mais les Tiers-Lieux n’ont pas encore l’espace pour débattre de ces propositions (que ce soit l’AMI, ou plus récemment les 5 grandes annonces). L’outil France Tiers Lieux ne pourra sans doute pas jouer ce rôle pour des raisons que je précise ici.

Comment améliorer cela et amener plus de débat et de fond sur ces sujets pour qu’ils viennent des tiers-lieux ?

Quelques réseaux existants :
La coopérative Tiers-Lieux (Aquitaine), Le réseau Tilios (Tiers-Lieux Libre et Open source), les lieux intermédiaires et indépendants, La Compagnie des Tiers Lieux(https://compagnie.tiers-lieux.org/) (Hauts de France), le Réseau français des Fablabs, le réseau des cafés et cantines associatifs, le réseau des bars culturels, le réseau des ludothèques, le réseau des ateliers vélo, la fédé des épiceries autogérées, Tiers lieux éducation. Il manque aussi une longue liste de réseau locaux. Aussi, de nouveaux réseaux locaux vont émerger suite au dispositif lancé par l’Etat.
France Tiers Lieux consolide aussi sa posture d’interface avec les institutions et creuse certains sujets pour les tiers-lieux.

Je propose un débat ouvert ici sur cette question (et qui pourra se continuer en présentiel ou sur d’autres canaux :-)).

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Entièrement d’accord mais que faire ? Tout doit partir à mon sens d’une réunion fédératrice organisé au long cours et au fil de l’eau.

Merci Simon d’ouvrir le débat!
Effectivement France Tiers-Lieux, dont je suis administrateur, fonctionne comme une agence au service des lieux, sa gouvernance n’est pas suffisamment démocratique. Mais FTL a obtenu des résultats, rapidement, presque trop rapidement d’ailleurs.
La reconnaissance demandée depuis des années par les lieux est une réalité maintenant : le discours porté par des réseaux militants dont TILIOS est un représentant devait trouver un débouché institutionnel (c’est mon avis). C’est chose faite. A nous de le faire vivre dans l’institution : communs, faire tiers-lieux, coopération, tous ces termes d’initiés se retrouvent maintenant dans les appels à projets et sont enfin portés par un cercle de plus en plus grand de personnes.
Ce discours a été relayé par FTL auprès des institutions nationales avec efficacité. Avec un point supplémentaire, défendu historiquement par la Coop, qui est que les TL sont des outils de développement territorial. Je suis d’accord pour dire que les leviers d’action publique (les faux AMI qui sont en fait des appels à projets concurrentiels, les manufactures, etc…) sont limités, notamment parce que l’Etat s’occupe de faire du développement territorial alors qu’il ne sait pas le faire. C’est là tout l’intérêt des réseaux locaux, comme la Compagnie des Tiers-Lieux, la Coop d’Aquitaine et tous les réseaux qui s’organisent dans les régions. Le fait que l’Etat s’occupe des Tiers-Lieux permet de mettre les autres acteurs institutionnels autour de la table, et de faire entrer les lieux dans les politiques locales. Ne soyons pas naïfs, les tiers-lieux sont des intermédiaires peu coûteux et bien dociles pour une politique de développement territorial. Mais ils sont beaucoup plus que des outils de politique publique, ils sont presque une fin en soi. Ils survivront à cet intérêt soudain des institutions !

Concernant le fonctionnement du CNTL : il est pensé comme la base communautaire nationale, une sorte de parlement des TL. Je pense que nous sommes tous bien placés pour savoir qu’une communauté auto-organisée, sans moyens financiers, est une machine à épuiser ses membres. A la Compagnie des TL, nous organisons régulièrement des campagnes de financement pour les communs des TL. Très peu de lieux investissent, on passe un temps fou à mobiliser, expliquer puis enfin développer ces solutions en mode ouvert. Pourquoi se passer du soutien de France Tiers-Lieux ? Pourquoi ne pas se baser sur l’association nationale, recréer un truc à côté ? Qui a l’énergie pour ça ? Je pense qu’il vaut mieux investir la gouvernance de France Tiers-Lieux pour demander des moyens pour l’animation du CNTL, du forum, pour obtenir des budgets pour les contributeurs des groupes de travail (ces groupes sont déjà lancés), lancer des campagnes de financement pour les communs des tiers-lieux, avoir notre mot à dire sur la construction des politiques publiques… Cette année, France Tiers-Lieux a lancé une mission sur sa future gouvernance : c’est le moment de se positionner ! Les réseaux que tu cites, ainsi que les réseaux régionaux doivent prendre une place importante dans le CA pour faire vivre l’ADN coopératif des tiers-lieux !

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Plutôt d’accord avec Sébastien là dessus.
A-t-on essayé de faire vivre politiquement le CNTL et le CA de France Tiers-Lieux ?
Si oui, et que les tentatives ont échoué, quelles sont les causes ?
J’ai lu ton article mais je ne trouve pas les tentatives et échecs de construire du débat au CNTL et au CA de FTL ?

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« Pour autant, France Tiers-Lieux produit des propositions soutenues par le gouvernement. »

Qui sait, la principale raison du manque d’investissement de beaucoup de lieux alternatifs dans ces organisations nationale et régionales est peut-être à creuser de ce côté là…

La mutualisation des réflexions et des moyens d’action existe bien, elle est même particulièrement dynamique, simplement les acteurs ne mutualisent pas n’importe où.

J’ai du mal à percevoir ces efforts de mutualisation dans les tiers-lieux et autour. Malgré les bonnes volontés j’ai le sentiment que les structures réfléchissent d’abord par le prisme « structure à maintenir » et cherchent à boucler leurs projets avec leurs subventions avant de se tourner vers l’extérieur. Si vous avez des exemples de mutualisations réussies sur nos sujets je suis preneur pour inspiration. Merci

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Notre structure est affiliée à différents réseaux départementaux, régionaux ou nationaux et la mutualisation, la solidarité et le soutien aux nouveaux lieux existent souvent depuis plusieurs décennies aux différentes échelles géographiques. C’est le cas à la Fédération Artisans du Monde au sein de laquelle nous préparons d’ailleurs actuellement une campagne nationale en ce sens, concernant le renforcement du modèle économique des structures. C’est évidemment aussi le cas des fédérations de l’animation sociale, notamment des centres sociaux ou des foyers ruraux.
Au sein du réseau des cafés culturels associatifs -auquel notre structure est également affiliée-, la mutualisation, la solidarité et le soutien aux nouveaux lieux est l’ADN même du réseau depuis 1998. Par exemple, sur notre territoire, notre structure apporte son soutien à trois équipes porteuses de projets depuis quelques mois (ce qui démontre, soit dit en passant, qu’un label « fabrique de territoire » n’est pas indispensable pour remplir ce type d’engagement).

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Concernant le fonctionnement du CNTL : il est pensé comme la base communautaire nationale, une sorte de parlement des TL.

Bonjour,

Sauf erreur, les membres d’un parlement sont élus par les citoyens. Par qui ont été élus les membres de cette « sorte de parlement » ?

Hello les amis !
A la demande de Simon, je me permets d’intervenir dans ce fil, pour le couper en 4 ^^ (j’ai une réputation à tenir quand même).

Pour commencer, je ne suis pas d’accord, ou pas tant d’accord que ça sur le fait que les T-L ne font pas ensemble, ou ne font pas assez ensemble. Depuis un bon moment on peut voir émerger un nombre de projets hallucinant non seulement par leur nombre mais aussi par leur qualité ou leur maturité. Les T-L (et en particulier ceux que je connais le mieux, les Fablabs) coopèrent depuis un bon moment au niveau national, se sont structurés en réseaux régionaux, ont participé assez massivement à la mobilisation Covid, etc.

Ce n’est pas une raison pour s’endormir sur ses lauriers et dire qu’on est arrivés de l’autre côté de l’océan (on est à peine sur un récif dont on ne connait pas la capacité de nous soutenir - je ne parle pas d’une organisation en particulier mais d’une circonstance historique). Il faut donc continuer à favoriser le partage des bonnes pratiques, la coopération, etc.

Mais (!!!) et c’est un mais qui vaut bien ses trois points d’exclamation, les T-L se distinguent (encore plus que les Fablabs) par leur hétérogénéité, leurs différentes sources de financement et règles de fonctionnement, leurs tailles, leurs situations géographiques et sociales, les sujets d’intérêt prioritaires de leurs membres, leurs différents niveaux de développement, etc. Au passage, ils sont certes @Seb des outils de développement territorial, mais ils développent leur plein potentiel (autant économique que social) s’ils sont insérés dans un réseau et appuyés par des outils collectifs plus étendus que le niveau d’implantation locale du T-L qui lui permet de bénéficier de ressources supplémentaires et aussi de faciliter la mobilité des personnes, des savoirs, etc.

Pour revenir au sujet, déjà au moment où se posait la question de comment développer le faire ensemble entre fablabs une partie d’entre nous (dont j’étais) a insisté sur la nécessité de laisser se développer les coopérations de manière pragmatique, au coup par coup, pour bâtir des règles de coordination et surtout la confiance, tout en travaillant (en même temps, j’allais dire) à construire des structures d’encadrement, de documentation et de médiation (le RFFLabs, son CS, les différents groupes de travail). Cette recette s’est avérée en ce qui nous concerne et pour l’instant gagnante, parce qu’elle a permis de sauvegarder et de renforcer la communauté tout en favorisant l’émergence de projets et de modes d’organisation « par le bas », et non pas enkystés dans des programmes orientés plus par une actualité médiatique et politique que par les préoccupations directes des praticiens qui se trouvent « au plus près des territoires ». (pardon pour le jargon politique m’enfin, on ne peut pas totalement s’en affranchir). Alors évidemment tout ça prend du temps et beaucoup d’énergie (j’en sais qqchose, j’y ai laissé une bonne partie de ma santé) mais ça mérite de prendre le temps de le faire!

Tout ceci me fait penser qu’il en va de même pour les T-L avec peut-être encore plus de prudence et de patience: on comprend l’urgence politique (collective et parfois individuelle) de lancer un certain nombre de programmes à grand retentissement médiatique, mais la réalisation concrète des conditions effectives de leur mise en œuvre sur le terrain (pardon pour l’expression à vertige mais elle me parait incontournable et j’ai pas envie de la dire en 4 paragraphes) prend beaucoup plus de temps que les négociations pour débloquer des fonds en période de relance pré-électorale.

Malgré tout, de nombreux projets collaboratifs entre tiers-lieux sont déjà en cours, il y a une grande porosité et interconnaissance entre les membres des T-L sur tout le territoire national (et le travail de l’équipe du rapport Coworking ainsi que de FTL n’y est pas pour rien, rendons à César…) donc il me semble que tout ça se met en place tout doucement, mais disons au bon rythme ou du moins au meilleur rythme possible (et ça fait partie de la responsabilité des chercheurs en SHS qui s’occupent du sujet de dire aussi aux décideurs qu’il est parfois strictement impossible d’aller plus vite que la musique lorsqu’il s’agit de manipuler de la matière humaine - oh mon dieu quelle expression, mais oui - au risque de produire des résultats contraires à ceux escomptés (ou du moins annoncés)).

Il me parait donc évidemment difficile de dire depuis un point de vue individuel « comment favoriser le travail collectif », il me parait en revanche beaucoup lus sensé de travailler ensemble, en construisant à l’échelle des T-L des dispositifs d’encadrement tels que ceux cités pour le RFFLabs comme le CS (et dans ce cadre, appuyons nous bien sûr sur l’existant, FTL, le CNTL, la CNLII, la Coop, la Compagnie, la Coop des communs, RFFLabs, etc.) et construisons des organismes transversaux en commençant par la partie docu (et Movilab + le travail du CS et ceux plus anciens de la CNLII sont d’excellents points de départ).

D’ailleurs, il me semble qu’un appel à projets est sorti en ce sens il y a un jour ou deux et que les grands acteurs du secteur sont appelés à travailler ensemble (de manière évidente) pour produire une réponse collective, pertinente, intelligente et qui sera bénéfique à tous.

Qu’en pensez vous? à vous les studios, des bises & prenez soin de vous

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C’est en cours en AURA. Séminaires inter-tiers-lieux, problématique communes…etc.

Rendre à César à ce qui à César ? Ok. Les rencontres et projets inter Tiers-Lieux ne datent pas d’hier.

  • Les Ramdams d’Aquitaines
  • Territoire en Transition + la Quinzaine des Tilios Francophone (2012-2014).
  • MoviLab est né en 2011 et sans ce wiki, on serait encore à parler de coworking et de FabLab. L’intelligence collective a largement influencé le « travail » du rapport Mission Coworking.

Oui pour travailler avec la force publique. Oui pour s’adosser à l’institution. Oui pour développer la coopération. Oui à la protection et préservation des individus.
Non au fonctionnariat des Tiers-Lieux et aux sachant. Les Tiers-Lieux ne sont pas une fin en soi. Il s’agit d’émancipation politique, économique et sociale. Dans ce sens là, les propos de Simon Sarazin me parle. Voilà, j’espère ne pas heurter ta « matière humaine ».

Rhôlala camarade, c’est bien mal me connaître que de penser que je souhaite attribuer la paternité des tiers-lieux à FTL - c’est plutôt Noé à mon avis avec son arche (là on remplacerait les animaux par le nombre d’activités et de fonctions à mettre dans les T-L: c’est l’arche du service public) - et encore plus (mal me connaître) que d’inférer de ce que je dis qu’il faudrait « fonctionnariser les T-L ». Sans parler du fait que mon propos ne contredisait à aucun moment ce que nous raconte le camarade Simon, à moins que je ne l’ai mal compris ou que tu aies mal compris ma « matière humaine » :wink: (qui en a besoin de beaucoup plus pour être heurtée, ne t’inquiète donc pas, la fabrication roumaine est solide de ce côté là)

D’ailleurs, je pense que c’est l’option que tout le monde réfute ou redoute, je pense plutôt qu’il y a une bonne partie de l’écosystème (que je ne nommerai pas) qui souhaite consciemment ou involontairement (et là c’est pire) parvenir à produire (ou rendre, à voir le terme qui convient le mieux) un service public moins cher et surtout en se passant de fonctionnaires.

En ce qui me concerne, ce n’est pas l’amour de l’état National (et souvent, juste en dessous, nationaliste) qui m’étouffe, ceci dit, l’importance de la protection juridique spécifique de ceux qui sont les garants de la défense en dernier recours de l’intérêt général (et non pas de l’intérêt collectif, plus réduit) me paraît une nécessité juridique incontournable. Je veux dire que le jour où par exemple les juges pourront être menacés au moindre changement de gouvernement en raison des décisions qu’ils auront prises pendant le précédent gouvernement, et bien on n’aura plus de justice indépendante dans ce pays et ce sera bien dommage (demandons aux juges afghans ce qu’ils en pensent en ce moment).

Donc non à la fonctionnarisation (quel slogan my god) mais attention, à déléguer la réalisation des services publics à n’importe qui (Rémi Gaillard, où es-tu?) et sous n’importe quelle forme, on se lance dans un processus super expérimental qui risque au final de coûter beaucoup mais dont l’essentiel des coûts sera invisibilisé, parce que les gens de bonne volonté comme nous mettront des années à égaliser leurs conditions de fonctionnement en étant payés des miettes (et en passant beaucoup de temps à réduire les malentendus comme celui-ci) pendant que les plus malins profiteront de la confusion engendrée pour s’en mettre plein les fouilles - et là ne suivez pas mon regard, il ne s’affiche pas sur l’écran, heureusement.

Je m’explique : de toute manière on a déjà réduit pas mal les coûts des services publics (en fait, on a réduit les services publics) depuis 40 ans au moins (vive le Socialisme à la française). Le hic, c’est que ça commence à se voir, et vachement. ça se voit tellement qu’il y a un paquet de gens bien intentionnés comme nous qui se mettent à essayer de bricoler des solutions pour faire face et limiter les dommages. Une fois que ces gens là existent et ont commencé à travailler et à produire des solutions, c’est super, on peut s’appuyer sur eux pour bricoler qqchose, jusqu’ici l’intention est bonne et partagée par tout le monde (mais attention, comme on dit, l’enfer en est pavé…).

Le souci, c’est que le service public, c’est pas un truc super aisé à produire, parce qu’il implique l’égalité d’accès, l’inaliénabilité des ressources, l’égalité de traitement des agents, enfin, tout un tas de principes inscrits dans la Constitution que le camarade @Olivier Jaspart pourra détailler bien mieux que moi, étant spécialiste de la chose. Et il me semble que l’existence d’un Service Public (idéalement adossé à une instance politique de niveau mondial et non national) est une condition indépassable pour permettre l’émancipation des individus de ce qui les détermine en 1e, leur situation de naissance (donc, leur héritage).

Et donc ce qu’il manque à l’écosystème des T-L (une des choses qui lui manquent, en fait), c’est de mettre en place les conditions de constitutionnalité (pour le dire vite) des services rendus (genre le même niveau d’éducation pour tous et partout), ce qui permettra aux subventions dirigées dans ce sens d’être légitimes. Le truc est d’autant plus tricky s’il se mélange (et c’est le cas) avec des activités qui relèvent plus de l’intérêt individuel. Le marché n’a jamais garanti plus efficacement que les règles publiques l’égalité d’accès à l’éducation - même si j’en conviens, niveau égalité d’accès, on n’est pas terrible non plus là.

Un ensemble de problématiques de ce genre s’est posé à la fin du 19e siècle avec la construction des grandes infrastructures de transport (canaux, voies de chemin de fer…) et je n’évoquerai pas les conditions de travail des ouvriers qui les ont réalisées mais seulement le fait qu’elles ont servi plus tard à la mise en place d’un service public de la mobilité mais en 1e lieu à la rentabilité de mines, d’usines, etc. Je ne cite pas cet exemple pour m’y opposer, je pense au contraire qu’il y a peut-être des choses utiles à en tirer mais aussi des choses terribles à éviter de reproduire (les conditions de travail évoquées plus haut).

Donc pour finir sur cet éclaircissement, non, les t-l ne sont pas une fin en soi, et il serait sage d’arrêter d’essayer de les définir autrement qu’un processus et de se bagarrer pour la paternité de la notion. Ils sont le produit du peuple qui cherche à améliorer ses conditions d’existence. Mais. Il n’est jamais garanti qu’un individu ou un groupe d’individus cherche et parvienne à améliorer ses conditions d’existence sans que ce soit au détriment des autres. C’est pourquoi, si les t-l veulent être des lieux « pour tous », il faut qu’ils veillent à faire ensemble, et donc avant tout à garantir que dans les efforts entrepris pour améliorer la situation, ces efforts ne profitent pas à certains plus qu’à d’autres.

Pour l’instant, on est une petite galaxie de gens qui se connaissent plus ou moins et qui sont plus ou moins aimantés par cette volonté (et, sans chanter les louanges de la puissance publique, il faut tout de même reconnaitre que sa puissance d’action aura permis à un concept un peu confidentiel - pas la peine d’en rappeler l’antériorité, on trainait tous par là dans ces années là - de devenir un concept « médiatique » pour le meilleur et sans doute aussi le pire). Mais ça ne suffit pas, et en l’état, on manque cruellement et des moyens matériels et humains et de la légitimité pour construire l’écosystème des TL comme des véritables intervenants dans la réalisation équitable de services publics.

Il faut donc être très vigilants collectivement à cette question, et en cela mon propos rejoignait entièrement les propositions du camarade @simons :slight_smile: avec une dernière remarque, c’est pas très élégant de mettre « fablab » sur la même ligne de niveau que « coworking » au vu des efforts entrepris collectivement par la communauté des makers ces dernières années en direction de la réalisation de cet écosystème de « contributeurs plus ou moins occasionnels des services publics ».

Voici donc une petite vibration en retour de ma matière humaine qui est certes inégalement répartie sur tout mon corps, mais je promets, je vais me mettre au fitness tiers-corps dès que possible :slight_smile:

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Et PS : je crois que j’ai recréé un compte alors que j’en avais déjà un, donc @Mat il faut lire Matei, CS RFFLabs histoire de ne pas avancer masqué (et au cas où vous ne m’auriez pas reconnu, ce dont je doute :))

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Merci @Mat (on t’avait reconnu, ne t’inquiètes pas).